LE LÉVRIER Oska (Tessem)
Le Patrimoine du Sahel Saharienne
Les buts et objectifs de ce standard de race incluent : fournir des lignes directrices aux éleveurs qui souhaitent maintenir la qualité de leur race et l’améliorer ; faire progresser cette race à un état de similitude à travers le monde ; et servir de guide aux juges.
Les éleveurs et les juges ont la responsabilité d’éviter toute condition ou exagération préjudiciable à la santé, au bien-être, à l’essence et à la solidité de cette race, et doivent prendre la responsabilité de veiller à ce que celles-ci ne se perpétuent pas.
Tout écart par rapport à ce qui suit doit être considéré comme une faute, et la gravité avec laquelle la faute doit être considérée doit être en proportion exacte de son degré et de son effet sur la santé et le bien-être du chien et sur la capacité du chien à effectuer son travail traditionnel.
STANDARD DE RACE OFFICIEL KCU/URCT N° 05/ Revisé le 21/08/2024 E.
ORIGINE : Sahel Saharienne (Algérie, Mali, Burkina Faso, Niger) Standard Kennel Club URCT
TRADUCTION : Mr KACI-CHAOUCHE Djibril
DATE DE PUBLICATION DE LA NORME OFFECIELLE APPLICABLE KCU : 21/08/2024.
UTILISATION : Chien de Chasse
CLASSIFICATION KCU/URCT : 01 Running DOG
CATEGORIE DE CHIEN : de Lévriers N° de la race 009
–EPREUVE DE TRAVAIL : (course, chasse avec fauconnerie, chasse aux terres ouvert à la gazelle et lièvre)
BREF APERÇU HISTORIQUE :
L’Oska est un lévrier dont l’utilisation semble avoir été répandue à la fin du Néolithique. Ce chien a la morphologie longiligne, adapté aux vastes zones désertiques, est considéré comme l’ancêtre des lévriers africain.
Dans le Tell, on n’a pas de documents iconographiques précis sur ce genre de chien avant la période romaine. L’Oska est fréquemment présent dans les scènes de chasse des mosaïques africaines ; il est également présent dans le décor sculpté d’un sarcophage du Musée d’Alger.
La momification nous a permis de conserver un grand nombre de restes d’un lévrier très proche de celui d’Afrique du Nord et du Sahara. Celui-ci est le « Tessem ». L’anatomie de ce chien aux caractères très marqués a été minutieusement étudiée par le Dr Lortet et G. Gaillard. Ses dimensions, son poids, son squelette aux os solides, ses dispositions articulaires, notamment son jarret très bas, son bassin en pupitre, l’obliquité des orbites, ainsi que des détails généralement plus difficiles à analyser, comme la disposition des poils, la couleur de la robe ou les volumes musculaires, ont pu être très bien déterminés.
On a pu comparer ces observations sur les momies aux données iconographiques des tombes en hypogées, notamment le décor du tombeau de Rathopek qui représente fidèlement la queue en cor de chasse, les oreilles dressées, la poitrine profonde, la maigreur du cou légèrement incurvé, le détail de la lèvre supérieure débordant légèrement, le stop frontal faiblement marqué, la cuisse forte et longue et le jarret bas. Un autre tableau de l’hypogée de Rathopek présente une famille de tessems, comprenant le mâle, la femelle et leurs chiots. On peut noter, entre autres, l’attache très haute de la queue sur le mâle debout et, sur la femelle, la largeur à la base de cette queue.
Les tessems sont représentés dans les gravures rupestres de la Haute Vallée du Nil à la poursuite de différents gibiers. L’aire de répartition de ces chiens semble avoir été très étendue : elle s’étendait jusqu’en Somalie et s’est étendue jusqu’au Sahara central. Le Fezzan et le Tassili n’Ajjer ont réalisé de nombreuses représentations de l’Oska en action, avec sa queue enroulée au-dessus du dos, ses oreilles dressées et ses membres allongés, selon les mêmes conventions que ceux des chevaux « au galop volant ».
Il existe environ douze races canines connues dans l’art égyptien, mais seul le tessem a réussi à survivre dans les régions sahariennes. Il est avec l’Aïdi les deux seules races autochtones du Nord de l’Afrique. Elles ont perduré à cet endroit malgré les nombreuses introductions d’autres variétés au fil du temps. Dans les sociétés canines, le chien kabyle et le tessem sont désignés sous les noms d’« Aïdi » pour le premier, de « charnigue » ou de « Lévrier des Baléares » pour le second, dont une variété saharienne a récemment été appelée « Lévrier de Oska ». Effectivement, en dehors du Sahel africain (Algérie, Mali, Burkina Faso, Niger), le tessem a été remplacé par le sloughi d’origine arabe
Le lévrier Oska, importé en Espagne, probablement par les Almorávides, sinon plus tôt par d’autres groupes berbères, a été conservé à l’état pur ou presque jusqu’à nos jours dans les îles Baléares. Ce charnigue est même d’origine punique, selon les Mayorquins. Il existe de nombreuses variétés issues du tessem, en Espagne, un mélange avec le sloughi arabe donne naissance au lévrier « Galgo ». Cette race est actuellement caractérisée par ses reins larges, son cou légèrement arqué et sa croupe en pupitre. Elle doit son élégance, sa taille élevée, ses oreilles petites et tombantes, ainsi que sa queue longue et très effilée au sloughi.
Le lévrier Oska s’est propagé à partir de l’Espagne. Gaston Phoebus (XIVe 14eme siècle) présente dans son Traité de la chasse une série de lévriers proches du tessem avec la queue en trompette, les oreilles dressées, la lèvre supérieure débordante, la poitrine descendue, tandis que d’autres lévriers plus proches du sloughi ont des oreilles tombantes et la queue déroulée, longue et fine.
On retrouvait encore, vers 1960, un groupe assez homogène de ces chiens dans la vallée de l’Azawakh (Azawagh*), dans une zone de près de 200 km de diamètre, à cheval sur les territoires des Républiques du Mali et du Niger. En réalité, il existe des lévriers de cette espèce dans tout le territoire où vivent les Touareg Oullemminden de l’Ouest nomades. À la suite des deux phases de sécheresse qui ont profondément perturbé la société touarègue, la situation de ce stock s’est considérablement détériorée.
Les fractions Dahoussaq (Tarabanassen, Agalok et Tabaho) qui cohabitent dans la vallée de l’Azawakh ou sur son versant oriental (dépressions de Tamalett et d’Etambo) possèdent actuellement les quelques bonnes lignées qui subsistent.
Ce chien est appelé génériquement et pan-berbère « tessem », mais ils utilisent également le terme « oska », dont le sens est très restreint, réservé au lévrier pur de toute race. Le terme est utilisé dans l’Ahaggar et l’Aïr (Dictionnaire touareg-français, t. IV, p. 1813) par le P. de Foucauld. Les Français ont inventé l’expression « Lévrier Oska » afin d’en préciser l’origine géographique. Si l’aire de ce chien s’est réduite comme une peau de chagrin, c’est bien dans l’Azawakh que s’est formé ce qui semble être aujourd’hui un isolement génétique. Malgré son éducation par des Berbères puis par les Dahoussaq et les Peuls Wodabés, cette race était déjà distincte dès l’époque des pasteurs de bovins (style bovidien de l’art rupestre)
Les artistes ont représenté un lévrier très similaire au tessem égyptien et à l’oska actuel sur les parois des abris du Tassili n’Ajjer. Le site d’Azelik, dans l’Azawakh supérieur, a livré des vestiges de ce lévrier avec des ossements humains, vers 1500 av. J.-C.
On peut penser que l’aridité croissante a isolé des groupes humains dont les contacts se sont raréfiés sans toutefois cesser complètement. Dans un tel contexte on comprend que des races domestiques aient connu quelques modifications dues à la sélection pour des raisons esthétiques (couleur de robe, aspect des cornes pour les bovins) ou économiques (aptitude à la chasse dans des espaces désertiques..). Ce long processus a donné naissance dans la vallée de l’Azawakh à deux races bien typées : la vache azawakh à robe acajou et encornage réduit et le lévrier de l’Azawakh ou Oska.
Entre l’Oska touareg et le Sloughi arabe du Maghreb et du Sahara septentrional, bien des ressemblances ont été entretenues et accentuées par l’intervention régulière de géniteurs importés de l’Azawakh. Cette confusion a été amplifiée par l’aridité croissante a peut-être isolé des groupes humains dont les contacts se sont raréfiés sans toutefois s’arrêter totalement. Dans ce contexte, il est possible que certaines races domestiques aient subi quelques changements en raison de la sélection.
De nombreuses similitudes ont été maintenues et renforcées entre l’Oska touareg et le Sloughi arabe du Maghreb et du Sahara septentrional, grâce à l’intervention régulière de géniteurs importés de l’Azawakh. Les jeux cynophiles des Européens ont renforcé cette confusion, confondant les deux races pendant une quinzaine d’années.
Grâce à l’homologation internationale, cette race est enfin reconnue et représente un élément important de la culture des Touaregs du Sud. Les traditions orales, les poésies et les contes célébrant les exploits cynégétiques de lévriers célèbres ont été collectés par fr. Nicolas, tandis que le P. de Foucauld avait rassemblé la liste des noms propres donnés aux lévriers avant lui.
La langue touarègue regorge de mots utilisés pour décrire ce chien et son monde. On réserve des mots spécifiques à l’apparence et à la couleur de sa robe, à son écuelle et à la pince de vulve en cuivre qui garantit une sélection rigoureuse. De plus, avoir un bon lévrier permettait à l’éleveur nomade de se procurer de la viande sans compromettre son troupeau, c’est-à-dire son capital. Après la sécheresse sévère de 1982-1985, une organisation humanitaire avait pris la décision de distribuer de jeunes lévriers dans les campements, ainsi que des vivres et des géniteurs, afin de reconstituer le cheptel bovin.
Trois portraits de lévriers peints provenant de l’abri de tamadjert, tassili n’ajjer (style équidien)
Oska
La parenté avec le Sloughi et le Saluki est évidente, mais elle est très ancienne. Le lévrier Oska a affirmé son identité africaine depuis plus de deux millénaires, et il appartient à la culture des peuples berbères. Alors que le Sloughi avait été introduit en Afrique par la migration arabo-musulmane.
COMPORTEMENT, CARACTÈRE :
Le comportement du lévrier, et plus particulièrement de l’Oska, dérange très souvent l’amateur de chiens. Le passionné de chats serait certainement plus à l’aise ! Il n’est pas réellement un animal de compagnie. Même élevé par l’homme dans un cadre familial, à la maison, il se déclare très vite membre d’un monde d’indépendants, de sauvages… Il apprécie de cohabiter avec d’autres habitants et possède une certaine estime de soi. Une structure hiérarchique s’établit où chaque individu occupe sa position.
Avec les étrangers, il est distant, voire agressif, si besoin est, dans certains cas : il conserve le « campement » et le « troupeau »… Il conserve toujours son autonomie, sa réserve et sa vitalité, même s’il sait apprécier et aimer les amis et les proches de la maison. C’est à lui de décider : des instants tendres, de ceux qu’il souhaite accepter parmi son entourage ; il n’est pas effrayé, mais il faut parfois beaucoup de persuasion pour le faire rentrer, sortir ou venir, par exemple. Il est vain de penser au dressage au doigt et à l’œil. Il ne peut pas supporter d’être obligé ni maintenu. Il acquiert une plus grande souplesse au fil du temps, de la maturité, lorsqu’il a confiance en lui.
Il entretient une relation étroite et chaleureuse avec sa famille, étant adorable avec les enfants de la maison qui savent le respecter. Chez l’Oska, le mot clé est « respect ». Quand une rupture survient dans sa vie (abandon, perte, accident), il peut reprendre une certaine sauvagerie pendant un certain temps. La hiérarchie d’un groupe d’Oska est généralement basée sur l’ancienneté. Elle est dominée par une femelle, un mâle et une suite. Le mâle prévaut sur d’autres mâles, sur les jeunes (mâles et femelles) et sur quelques femelles plus subordinates. La hiérarchie présente des connexions assez compliquées.
ASPECT GÉNÉRAL :
Particulièrement élancé et élégant, le lévrier Oska donne une impression générale de grande finesse. Son ossature et sa musculature transparaissent sous des tissus fins et secs. Il se présente comme un longiligne dont le corps s’inscrit dans un rectangle à grand côté vertical.
Il entretient une relation étroite et chaleureuse avec sa famille, étant adorable avec les enfants de la maison qui savent le respecter. Chez l’Oska, le mot clé est « respect ». Quand une rupture survient dans sa vie (abandon, perte, accident), il peut reprendre une certaine sauvagerie pendant un certain temps. La hiérarchie d’un groupe d’Oska est généralement basée sur l’ancienneté. Elle est dominée par une femelle, un mâle et une suite. Le mâle prévaut sur d’autres mâles, sur les jeunes (mâles et femelles) et sur quelques femelles plus subordinates. La hiérarchie présente des connexions assez compliquées.
Hauteur au garrot / Longueur scapulo-ischiale : 10-9 (Un rapport légèrement inférieur est admis chez les femelles).
Hauteur au garrot / Hauteur de la poitrine : 10-4.
Longueur de la tête / Longueur du chanfrein : 10-5.
Longueur de la tête / Largeur du crâne : 10-4
Hauteur du Reine/ Hauteur au garrot : 1/1 ou dépassé légèrement
tetes :
Longue, fine, sèche et ciselée, assez étroite, sans excès, Forme morphologique graïoïde.
REGION CRÂNIENNE :
Crâne : Presque plat, plutôt allongé, sa largeur doit être nettement inférieure à la moitié de la longueur de la tête. Les axes cranio-faciaux (ligne du front et celle du museau) sont parfois légèrement divergents. Les arcades sourcilières et le sillon frontal sont peu marqués. La protubérance occipitale externe est nettement saillante.
Le profil Divergents
Les chiens de profil Divergents ont un stop effacé voire quasiment absent, un front plus ou moins convexe, avec un chanfrein abaissé dans son prolongement.
Le Bull Terrier et le Bedlington Terrier les Lévriers ont des cranes et museaux ayant un profil divergent.
Morphologie de type du Crâne Dolichocéphale
Les chiens de type dolichocéphale ont une tête fine et allongée. Ce n’est pas étonnant, puisque « dolichocéphale » signifie en grec « crâne long ».
Ce type est le plus proche de celui des canidés sauvages, notamment le loup, ancêtre du chien. Pourtant, aujourd’hui, ce n’est plus le type comportant le plus grand nombre de races – un exemple parmi tant d’autres que la domestication a modifié l’apparence de nos compagnons.
Stop : Très peu marqué.
RÉGION FACIALE :
Truffe : Obligatoirement noire ou brun foncé, les narines sont bien ouvertes.
Museau : Long, rectiligne, affiné sans excès vers l’avant.
Lèvres : Fines bien jointives, de couleur noire ou brun foncé ; pas de lèvres pendantes.
Mâchoires/dents : Mâchoires longues et fortes ; articulé en ciseaux. Denture complète.
Joues : Plates.
Yeux :
En amande, assez grands, ouverture palpébrale légèrement oblique, leur couleur est foncée, parfois ambrée, jamais bleue ; bord des paupières bien pigmenté de noir ou de brun foncé.
Oreilles :
Attachées assez haut, elles sont fines, toujours tombantes et plates, à base assez large, appliquées sur les joues, jamais « en rose ». Leur forme est celle d’un triangle à la pointe arrondie. La base se redresse lorsque le lévrier est attentif.
COU :
Bien sorti, long, fin et musclé, au profil supérieur légèrement galbé. La peau est fine et ne forme pas de fanon.
CORPS :
Ligne du dessus : Droite, sensiblement horizontale ou légèrement montante du garrot aux pointes des hanches. Hanches nettement saillantes et placées à une hauteur égale ou supérieure à celle du garrot.
Garrot : Bien sorti.
Rein : Court et sec.
Croupe : Bien oblique (idéalement : 45°).
Poitrine : Haute, descendue presque jusqu’au coude, région sternale doucement resserrée. Poitrail assez étroit. Côtes longues, légèrement apparentes, doucement et régulièrement cintrées.
Ligne du dessous et ventre : L’arc sternal est accentué et raccordé sans brusquerie au ventre qui est remonté très haut.
Commentaire :
Il convient de privilégier une ligne de dessus tendue qui en aucun cas ne doit montrer une faiblesse au-delà du garrot.
La position des hanches légèrement plus haute que le garrot est souvent observé, c’est une autre caractéristique essentielle du lévrier de Oska. Une ligne de dessus horizontale est néanmoins conforme. Des hanches plus basses que le garrot sont à pénaliser.
Le rein est trapu, musculeux, sa ligne supérieure est quasi droite.
Une légère cassure du profil de l’arc sternal peut être marquée mais sans exagération.
Il faut préciser le profil de l’arc sternal qui est une autre caractéristique essentielle du lévrier de Oska. En effet la poitrine laisse « un peu d’air » sous les coudes. C’est-à-dire qu’elle ne descend pas au niveau du coude, mais par contre le point le plus bas du profil de la poitrine se situe en arrière du coude, et sensiblement au même niveau que la pointe du coude. En aucun cas le profil de la poitrine ne doit être heurté.
QUEUE :
Attachée bas, longue, mince, sèche et effilée. Couverte du même poil que le corps, elle comporte le plus souvent un pinceau blanc à son extrémité. Elle est tombante avec l’extrémité légèrement relevée, mais elle peut remonter au-dessus de l’horizontale lorsque l’animal est excité.
Commentaire :
Un fouet sec, régulièrement effilé et de longueur suffisante, jusqu’aux pointes des jarrets, est à privilégier. Un fouet trop court, trop épais, trop garni de poils est à bannir. Le fouet enroulé sur la croupe est à proscrire.
MEMBRES :
MEMBRES ANTÉRIEURS :
Vue d’ensemble : Longs, fins, presque entièrement verticaux. Aplombs parfaits.
Épaule : Longue, sèchement musclée et peu oblique vue de profil.
Bras : L’angle scapulo-huméral est très ouvert (environ 130°).
Métacarpe : Légèrement oblique.
Pieds antérieurs : De forme arrondie, aux doigts fins et serrés, bien cambrés. Les coussinets sont pigmentés.
Commentaire
Métacarpe : vu de profil, une certaine obliquité est recherchée, c’est elle qui donne la souplesse et joue le rôle d’amortisseur de chocs lors du poser de la patte antérieure sur le sol. Vu de face une très légère déviation vers l’extérieur est tolérée.
Pieds : Les pieds antérieurs sont de forme plutôt arrondie, sans être totalement des pieds de chat, et ils ne doivent pas être écrasés.
MEMBRES POSTÉRIEURS :
Vue d’ensemble : Longs et secs. Aplombs parfaits.
Cuisse : Longue avec une musculature saillante et sèche. L’angle coxo-fémoral est très ouvert (environ 130°).
Grasset (genou) : Angle fémoro-tibial très ouvert (environ 145°).
Métatarse : Tarse et métatarse secs, sans ergot.
Pieds postérieurs : De forme arrondie, doigts bien cambrés, coussinets fermes et résistants, pigmentés.
Commentaire :
Le sujet ne doit présenter aucune raideur, mais une grande souplesse et de l’élasticité. La cuisse et la jambe sont d’égale longueur avec des angulations plutôt ouvertes et une musculature plate et apparente.
Les jarrets doivent être positionnés le plus bas possible et verticaux jusqu’aux pieds.
ALLURES :
Toujours très souples et relevées au pas et au trot. Le galop est bondissant. Le lévrier Oska donne une impression de légèreté, voire d’élasticité. Ces allures constituent une caractéristique essentielle de la race.
PEAU :
Fine et tendue sur l’ensemble du corps.
ROBE :
Poil : Ras, fin, et réduit jusqu’à l’absence sur le ventre.
Couleur : Fauve, avec ou sans bringeures, à panachure limitée aux extrémités. Toutes les nuances sont admises, du sable clair au fauve foncé (acajou). Les bringeures ne doivent être que noires à l’exclusion de toute autre nuance. Le museau peut présenter un masque noir.
Précisions sur la panachure : La liste est très inconstante. Sur le poitrail, le blanc peut être présent sous forme de taches blanches plus ou moins étendues, limitées à la base du cou. Ce plastron ne doit ni dépasser la pointe de l’épaule, ni remonter de chaque côté du cou. Une petite tache blanche sur la nuque, de dimension restreinte, est tolérée. Dans le prolongement du plastron, des taches blanches peuvent apparaître sous la poitrine, mais ne doivent en aucun cas, remonter le long des côtes. Chacun des quatre membres comporte une balzane, au moins sous forme de trace sur le pied. Sur un sujet ayant une excellente morphologie, l’absence de blanc sur un seul membre est tolérée.
Les marques blanches des membres antérieurs, souvent irrégulières, ne doivent, en aucun cas, remonter au-dessus des coudes, ni empiéter sur les épaules. Les marques blanches des membres postérieurs, souvent plus régulières et moins envahissantes, ne doivent pas remonter au niveau de la cuisse. Des traces blanches apparaissant à l’intérieur de celle-ci ne doivent cependant pas être considérées comme un défaut.
Commentaire :
Concernant les panachures, vu de face le plastron ne doit pas remonter plus haut que la base du cou, latéralement il ne doit pas s’étendre au-delà des pointes des épaules. Sur la poitrine, le blanc peut courir sur le sternum mais vu de côté il ne doit pas être visible sur l’extrémité des côtes.
Le plastron ne doit pas former un collier.
La tache blanche sur le cou reste limitée à la taille d’une pièce de monnaie. Diamètre maxi 4cm
TAILLE ET POIDS :
Hauteur au garrot : entre 64 et 74 cm pour les mâles, et entre 60 et 70 cm pour les femelles. On tolère 2 cm en plus ou en moins.
Poids : environ 20-25 kg pour les mâles, et 15-20 kg pour les femelles.
DÉFAUTS :
Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien- être du chien.
Défauts graves :
- Tête lourde, manquant de finesse.
- Fouet épais et poilu, fouet très enroulé.
- Corps trop long.
- Denture en pince.
Défauts entraînant l’exclusion :
- Sujet agressif, ou peureux.
- Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d’ordre physique ou comportemental sera disqualifié.
- Manque de type.
- Cage thoracique réduite, et extrême finesse générale.
- Prognathisme inférieur ou supérieur.
- Truffe, bord des paupières, bord des lèvres, autres que noirs ou brun foncé.
- Oeil clair, ou oeil bleu,
- Oreilles en rose,
- Niveau des hanches plus bas que celui du garrot,
- Déformation anatomique non accidentelle (exemple : jonction asymétrique des côtes au niveau du sternum).
- Présence d’ergots ou de trace d’ablation d’ergots aux membres postérieurs.
- Poil dur ou demi-long.
- Couleurs de robes non conformes au standard (blanc envahissant, collier blanc, bringeures autres que noires).
On prendra garde en particulier aux couleurs diluées, lesquelles sont proscrites : bleu, lilas.
- Tout chien présentant la trace d’une intervention de nature à corriger un défaut esthétique ou à réparer un défaut morphologique sera exclu.
- Taille s’écartant de + de 3 cm des normes du standard.
N.B. :
- Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
- Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été sélectionnés et dont la morphologie est typique de la race peuvent être utilisés pour la reproduction.
Son éducation :
Une fois par an, la femelle est chauffée et se laisse séduire par le mâle entre le 14 et le 20 jours, bien plus tard que la plupart des races de chien. Quand elle porte ses petits, elle fait son terrier en creusant le jardin en creusant des trous profonds, comme on le fait au Sahel… En moyenne, après 2 mois de gestation, elle donne naissance à 4 à 8 chiots qu’elle élèvera sans difficulté jusqu’à l’âge de 4 à 5 semaines grâce à un lait abondant et riche.
À cet âge, avec leurs dents de lait puissantes qui lui blessent les mamelles, elle ne se laisse plus très facilement téter, mais elle leur régurgite une partie de sa nourriture récemment mâchée. Les petits harcèlent rapidement leur mère, la poursuivant en lui léchant les babines afin qu’elle les nourrisse.
Cela peut se poursuivre jusqu’à 6 ou 8 mois. Si le mâle vit avec la femelle, il est également en mesure de nourrir ses chiots. Il les enseigne, s’amuse avec eux davantage que sa mère, et les préserve. Les petits Oska âgés de 1 à 3 mois sont très violents et souvent bruyants dans leurs jeux et disputes. C’est à cette époque qu’ils acquièrent la capacité de communiquer, de maîtriser leur puissance, de faire une hiérarchie entre eux et de se soumettre aux adultes et aux êtres humains. Ils acquièrent la capacité de vivre avec d’autres espèces, telles que les chats, les chevaux, etc…
À l’âge de 3 mois, l’Oska quitte sa première maison et s’adapte rapidement à sa nouvelle famille. Parfois un peu trop rapidement, donc il est essentiel que son éducation soit à la fois réfléchie et intuitive. Un chef de meute ferme, juste, équitable, rassurant et aimant est nécessaire, et le maître doit être le représentant. Il est essentiel de mettre en place et de respecter des barrières, sinon l’Oska devient un chiot effrayant et gâté.
Il sera nécessaire que lui et son maître fassent des compromis afin de vivre en harmonie. On aimerait qu’il puisse se déplacer dans un jardin, mais il peut s’en passer à condition de sortir fréquemment et de pouvoir se défouler lors de grands galops au moins une fois par semaine. Les balades en campagne, sans laisse, sont recommandées une fois qu’il s’est habitué à sa nouvelle famille.
Il est passionné de course et son jeu favori consiste à poursuivre ou à être poursuivi lors de courses très techniques autour de buissons, de bassins, de sous-bois, etc… en tournant, en sautant par-dessus l’autre, en esquivant son attaque, en le provoquant en tapant le sol des antérieurs pour l’inviter au jeu et en repartir immédiatement d’un bond.
Il est dépendant de ses maîtres. Il est nécessaire de l’installer chez soi. D’autres animaux sont très bien accueillis s’il y est habitué dès son plus jeune âge. Beaucoup d’Oska ont des chats à la maison.
En Afrique, ils sont dès leur plus jeune âge attachés parmi les chèvres du troupeau pour les faire faire partie de la famille et les protéger ensuite contre les prédateurs. Dès son arrivée, il doit s’impliquer dans les sorties de ses maîtres chez les amis et surtout s’adapter à l’accueil des visiteurs afin de ne pas les considérer comme des « intrus-prédateurs ».
Grâce à une éducation de qualité, une grande pédagogie et une grande patience, l’Oska se transforme en un membre de la famille complice, unique et très spécial. Il possède une telle fascination et un tel mystère qu’on ne peut plus s’empêcher d’en avoir un à ses côtés.
Bilan Génétique Oska
1 maladie génétique et 8 caractères morphologiques analysés dans le Bilan Génétique
-mldi/ Sensibilité Médicamenteuse MDR1
-car,mor/ Locus B – Marron
-car,mor/ Locus D – Dilution
-car,mor/ Locus E – Extension
-car/mor/ Locus I – Intensité
-car,mor/ Locus K – Noir Dominant
-car,mor/ Poil Bouclé ou Ondulé
-car,mor/ Polydactylie
-car, mor/ Shedding
Sensibilité Médicamenteuse MDR1 – Chien Oska
Fonctionnement anormal d’une protéine de transport localisée dans la barrière hémato-encéphalique entrainant une neurotoxicité due à la prise de certains médicaments
Symptômes
Pupilles dilatées, vomissement, tremblements, difficultés locomotrices, cécité, convulsions, coma jusqu’à éventuellement la mort de l’animal.
Gène impliqué
MDR1
Mutation testée
c.227_230delATAG
Mode de transmission : Autosomique codominant
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Mealley et al. (2001). Ivermectin sensitivity in collies is associated with a deletion mutation of the mdr1 gene.
Locus B – Marron – Chien Oska
Présence de la couleur marronne
Symptômes
Couleur de l’eumélanine allant du chocolat au bronze.
Gène impliqué
TYRP1
Mutation testée
c.121T>A (bc)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Schmutz et al. (2002). TYRP1 and MC1R genotypes and their effects on coat color in dogs.
Gène impliqué
TYRP1
Mutation testée
c.1033_1035del (bd)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Schmutz et al. (2002). TYRP1 and MC1R genotypes and their effects on coat color in dogs.
Gène impliqué
TYRP1
Mutation testée
c.991C>T (bs)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Schmutz et al. (2002). TYRP1 and MC1R genotypes and their effects on coat color in dogs.
Gène impliqué
TYRP1
Mutation testée
c.555T>G (ba)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Turnova et al. (2017). A novel mutation in the TYRP1 gene associated with brown coat colour in the Australian Shepherd Dog Breed.
Jancuskova et al. (2018). TYRP1: c.555T>G is a recurrent mutation found in Australian Shepherd and Miniature American Shepherd dogs.
Gène impliqué
TYRP1
Mutation testée
c.1025T>G (be)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Wright et al. (2019). A novel TYRP1 variant is associated with liver and tan coat colour in Lancashire Heelers.
Locus D – Dilution – Chien Oska
Éclaircissement non progressif (dilution) de la couleur des pigments noirs et marron du pelage
Symptômes
Pelage bleu, lilas…
Gène impliqué
MLPH
Mutation testée
c.-22G>A (d)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Drögemüller et al. (2007). A noncoding melanophilin gene (MLPH) SNP at the splice donor of exon 1 represents a candidate causal mutation for coat color dilution in dogs.
Gène impliqué
MLPH
Mutation testée
c.705G>C (d2)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Bauer et al. (2018). A novel MLPH variant in dogs with coat colour dilution.
Gène impliqué
MLPH
Mutation testée
c.667_668insC (d3)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Van Buren et al. (2020). A third MLPH variant causing coat color dilution in dogs.
Locus E – Extension – Chien Oska
Détermine la production ou l’absence de production de l’eumélanine (pigment noir, marron)
Symptômes
L’allèle sauvage E permet la production d’eumélanine.
Gène impliqué
MC1R
Mutation testée
c.916C>T (e)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Spécificité : Production d’eumélanine impossible. Pelage entièrement fauve allant du rouge au sable, blanc.
Publication : Newton et al. (2000). Melanocortin 1 receptor variation in the domestic dog.
Gène impliqué
MC1R
Mutation testée
g.63695679C>G (e2)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Spécificité : Production d’eumélanine impossible. Pelage entièrement fauve allant du rouge au sable, blanc.
Publication : Dürig et al. (2018). Two MC1R loss-of-function alleles in cream-coloured Australian Cattle Dogs and white Huskies.
Gène impliqué
MC1R
Mutation testée
c.816_817delCT (e3)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Spécificité : Production d’eumélanine impossible. Pelage entièrement fauve allant du rouge au sable, blanc.
Publication : Dürig et al. (2018). Two MC1R loss-of-function alleles in cream-coloured Australian Cattle Dogs and white Huskies.
Gène impliqué
MC1R
Mutation testée
c.790A>G (Em)
Mode de transmission : Autosomique dominant
Age d’apparition : Dès la naissance
Spécificité : Masque sombre.
Publication : Schmutz et al. (2003). MC1R studies in dogs with melanistic mask or brindle patterns.
Locus I – Intensité – Chien Oska
Éclaircissement non progressif (dilution) de la couleur des pigments rouges du pelage
Symptômes
Pelage argenté, fauve clair, sable, blanc… en fonction des races.
Gène impliqué
MFSD12
Mutation testée
c.151C>T (i)
Mode de transmission : Autosomique récessif
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Hédan et al. (2019). Identification of a Missense Variant in MFSD12 Involved in Dilution of Phaeomelanin Leading to White or Cream Coat Color in Dogs.
Locus K – Noir Dominant – Chien Oska
Présence du noir dominant
Symptômes
Pelage noir (ou marron) uni, avec ou sans panachure.
Gène impliqué
CBD103
Mutation testée
c.231_233del (KB)
Mode de transmission : Autosomique dominant
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Candille et al. (2007). A {beta}-defensin mutation causes black coat color in domestic dogs.
Poil Bouclé ou Ondulé – Chien Oska
Présence de poils bouclés ou ondulés
Symptômes
Poils frisés, bouclés ou ondulés selon les races et les individus.
Gène impliqué
KRT71
Mutation testée
c.451C>T (c1)
Mode de transmission : Autosomique dominant
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Cadieu et al. (2009). Coat variation in the domestic dog is governed by variants in three genes.
Polydactylie – Chien Oska
Présence d’ergots
Symptômes
Ergots simples ou doubles aux membres postérieurs.
Gène impliqué
LMBR1
Mutation testée
DC-2
Mode de transmission : Autosomique dominant
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Park et al. (2008). Canine polydactyl mutations with heterogeneous origin in the conserved intronic sequence of LMBR1.
Shedding – Chien Oska
Abondance des chutes de poils
Symptômes
Tendance naturelle à avoir une perte de poils faible, modérée ou élevée.
Gène impliqué
MC5R
Mutation testée
g.24430748C>T
Mode de transmission : Autosomique codominant
Age d’apparition : Dès la naissance
Publication : Hayward et al. (2016). Complex disease and phenotype mapping in the domestic dog.
Bases pertinentes de la génétique biologique sous la forme la plus simple.
La base : La cellule
La cellule se compose de l’enveloppe et du noyau. Celui-ci est le porteur du matériel génétique. Il contient des filaments centraux ou les chromosomes qui existent toujours par paires. Le chien possède donc 78 chromosomes, 39 couples.
Le matériel de transmission (DNS) est organisé sous forme de sections. Ils sont désignés comme des microsatellites et sont des marqueurs génétiques. Chez le chien, il y a jusqu’à 50.000 microsatellites. Chaque microsatellite se tient à une place bien précise sur un chromosome et est différent d’un chien à l’autre. Plus deux chiens sont étroitement apparentés, plus leurs microsatellites sont semblables.
Les gènes en tant que responsables de la transmission héréditaire
Les plus petites unités de l’information génétique sont les gènes. Puisque les chromosomes n’esistent pas individuellement mais par paires – de manière homologue -, chaque gène possède un gène partenaire ou homologue (allèle).
Illustration 1 ( Schwegler, anatomie et physiologie, 1998)
On considère que les chiens ont plus de 100.000 couples d’allèle, donc environ 200.000 gènes. La section, sur laquelle deux allèles sont localisés sur un chromosome, s’appelle une place génétique (locus). Un gène spécifique apparaît toujours à la même place du chromosome. Et ce gène spécifique influencera toujours une qualité tout à fait précise et seulement celle-ci. Puisqu’un chromosome du couple de chromosomes provient du père et l’autre de la mère, la moitié de tous les gènes proviennent de l’étalon et l’autre moitié de la chienne.
Un allèle peut dominer l’autre et ainsi déterminer ce qui sera transmis. Si un tel allèle partage un locus avec un allèle plus faible, l’allèle plus faible est opprimé et l’aspect du chien (le phénotype) est déterminé par le gène plus fort et dominant. Les gènes, qui dans ce cas ne peuvent s’exprimer, sont désignés par le terme récessif. Des caractéristiques récessives deviennent seulement visibles sur un animal lorsque leurs responsables génétiques existent de façon « pure », c.-à-d. par paires sur la même place génétique (locus) de l’animal. Cela joue un rôle important dans la transmission des tares génétiques, puisque de nombreuses tares sont transmises de façon récessive.
Si un couple d’allèles contient la même information génétique, le chien pour cette caractéristique est homozygote. Si les allèles sont différents, le chien est hétérozygote concernant cette caractéristique. Le potentiel génétique d’un chien est composé de caractéristiques pures, donc homozygotes, et de caractéristiques mélangées, donc hétérozygotes. Il n’y a pas de chien qui soit homozygote concernant ses caractéristiques ou qualités.
Règles de la transmission génétique
L’action des facteurs génétiques induit les possibilités suivantes :
a) un gène influence une seule caractéristique,
b) un gène influence plusieurs caractéristiques,
c) plusieurs gènes influencent ensemble l’apparition d’une caractéristique, on parle de transmission polygénique, de Polygénie ou de transmission multifactorielle.
Pour de nombreuses caractéristiques un seul gène spécifique n’est pas responsable ; plusieurs gènes différents agissent ensemble. De tels transmissions polygéniques existent pour presque toutes les qualités et caractéristiques quantitatives. Ces dernières sont par exemple la taille, le poids, l’angulation arrière, les qualités de performance ou de tempérament. Les caractéristiques qualitatives sont le poil ou la robe.
Certains gènes actifs ne se font remarquer que lorsqu’ils apparaissent dans une minorité d’animaux. De tels effets apparaissent aussi au niveau des tares génétiques. Certaines tares sont des modifications (mutations) de gènes sains qui se transmettent généralement de façon récessive. Elles se transmettent souvent sur des générations dans l’obscurité. Ce n’est que lors de la réunion de deux de ces gènes mutants que l’on peut voir surgir de manière perceptible ceux-ci dans le phénotype.
L’Héritabilité est l’influençabilité du phénotype par le génotype. Elle peut varier de 0 à 100 pour cent. Une qualité est rarement transmissible à 100 pour cent (cf. Claude Gaillard, un exemple chien de race, décembre 2002).
Caractéristique |
Héritabilité en % |
Héritabilité |
Biologiques |
|
|
Fécondité |
10-15 % |
basse |
Taille des portées |
10-20 % |
basse |
Qualité de la semence |
15 % |
basse |
Morphologiques |
|
|
Qualités morphologiques |
30-65 % |
moyenne à élevée |
Hauteur au garrot |
40-65 % |
élevée |
Longueur du corps |
40 % |
moyenne |
Hauteur de la poitrine |
50 % |
élevée |
Longueur de l’encolure |
50 % |
élevée |
Comportementales |
|
|
Aptitudes à la chasse |
10-30 % |
basse à moyenne |
Tempérament |
30-50 % |
Moyenne à élevée |
Nervosité |
50 % |
élevée |
Crainte |
45-60 % |
élevée |
Peur des coups de fusils |
60-70 % |
Très élevée |
Pistage |
46 % |
élevée |
Odorat |
39 % |
moyenne |
Garde |
10 % |
basse |
Comportement en général |
27-44 % |
moyenne |
Illustration 2 (: Hansen, Hérédité chez le chien, 2001)
La consanguinité est un moyen visant à obtenir des caractéristiques ou qualités souhaitées ou au contraire à éliminer des caractéristiques et qualités indésirables. La règle de base simple, selon toute apparence, de l’élevage est que seuls les sujets qui correspondent les plus dans leurs caractéristiques et qualités à l’objectif d’élevage sont utilisés comme reproducteurs – la question qui reste naturellement ouverte, et s’il existe un progrès d’élevage, c.-à-d. si un programme d’élevage choisi a réellement un sens.
D’habitude, on peut recourir en élevage à un large choix de sujets reproducteurs non apparentés, lorsque des défauts apparaissent avec une sélection homozygote et doivent être corrigés. Cette possibilité est fort réduite lorsqu’on a à faire avec une population numériquement limitée comme chez l’Oska. Car la sélection signifie toujours une modification de fréquence génétique et/ou des pertes génétiques, c.-à-d. qu’avec une sélection ciblée et toujours réitérée la fréquence de l’apparition de certains gènes dans la population reproductrice totale change.
Pour l’estimation des pertes génétiques, l’évaluation d’un reproducteur, au moyen de son coefficient de consanguinité et de son coefficient de perte g
Le coefficient de consanguinité d’un chien indique, combien l’Hétérozygotie a perdu et l’Homozygotie a gagné en pourcentage par rapport à la moyenne de la race.
La formule de Wright pour le calcul du coefficient de consanguinité (IK) est :
IK=(1/2)n1+n2+1
Les coefficients de perte génétique (AVK) (formule du Prof. Schlegel, université Vienne) est le quotient du nombre d’ancêtres uniques et du nombre total des ancêtres.
Un exemple chiffré : admettons que sur trois générations connues, parmi les 14 ancêtres n’apparaîssent que 8 individus différents, le quotient sera 8:14=0,55 c.-à-d. une perte génétique de 55 pour cent. Un AVK de 60 signifie par exemple que l’Hétérozygotie a diminué de 40 pour cent.
En ce qui concerne la question d’entrée « appauvrissement génétique de l’Oska? » analyse la population européenne (environ 900 sujets de la période de 1977 à 2001) concernant l’IK et l’AVK. Pour obtenir des valeurs moyennes annuelles, toutes les valeurs IK et AVK des sujets documentés ont été calculées, ces valeurs ont été ajoutées respectivement et divisées par le nombre des entrées.
Le résultat pour la population d’Oskas en France montre la diminution constante de l’AVK jusqu’en dessous de la valeur de tolérance génétique de 70 pour cent à la fin des années quatre-vingt-dix. Le coefficient de consanguinité augmente proportionnellement au-dessus du seuil critique de 20 pour cent. Cela donne un « effet de col de bouteille » de l’éventail génétique initial des Oskas importés d’Afrique coloniale à un rétrécissement dramatique qui n’est plus corrigible avec le potentiel génétique du cheptel reproducteur français actuel.
L’élevage Allemand a atteint dans les années soixante-dix un stade qui a plus ou moins correspondu à l’état actuel de la population française. Par l’apport d’Oskas en provenance de France et surtout depuis le recours à des importations d’Afrique depuis les années quatre-vingt-dix, l’élevage en général en Allemagne retrouve des valeurs croissantes et sures. Certains élevages et lignées particulières peuvent dévier naturellement plus ou moins fortement de cette moyenne statistique (cf. illustrations 6 et 8).
Répartition IK et AVK de l’élevage français :
Répartition IK et AVK de l’élevage allemand :
L’Homozygotie est utilisée en élevage d’animaux de compagnie comme moyen d’amélioration des races. La consanguinité vise à produire des chiens au potentiel génétique homozygote. Plus IK est élevé, plus grande est la probabilité que les descendants soient homozygotes pour certains gènes. Il reste que l’on peut se demander quels gènes deviennent homozygotes lors de ces accouplements, seuls les gènes souhaités ou aussi les indésirables. Chez une population d’élevage déjà faible et restreinte génétiquement cela peut conduire à l’effondrement d’une race.
Les tares héréditaires sont habituellement déterminées par des gènes récessifs transmis généralement de façon polygénique. La plupart des qualités ou caractéristiques indésirables qui apparaissent au cours de sélections homozygotes en ligne (linebreeding), sont des tares héréditaires. Seuls les descendants de reproducteurs qui possèdent le gène récessif de la tare de façon homozygote afficheront ce phénotype. Ainsi, il est possible qu’une certaine caractéristique souhaitée qui devait être fixée par consanguinité, soit couplée avec une autre caractéristique indésirable. Ou bien les gènes que l’on veut voir disparaître par consanguinité sont couplés avec une autre caractéristique particulièrement recherchée. Au sein de petits élevages des conséquences positives et négatives apparaissent déjà à court terme avec la consanguinité. Lors de la reconstruction d’une population reproductrice, la consanguinité peut renforcer relativement rapidement des caractéristiques raciales définies par les éleveurs ou les fédérations (souvent tout à fait arbitrairement). En augmentant la consanguinité apparaissent alors certains problèmes que l’on qualifie de dépression génétique.
Quelques conséquences de la consanguinité (caractéristiques de dépression génétique)
Caractéristiques |
Conséquences |
Vitalité |
Diminution |
Longévité |
Réduction |
Résistance aux maladies |
Diminution |
Aptitude générale au travail |
Diminution |
Fécondité |
Diminution |
Prolificité |
Réduite |
Quantité et qualité du sperme |
Diminution |
Morts nés |
Augmentation |
Mortalité des chiots |
Augmentation |
Croissance |
Diminution |
Anomalies |
Augmentation |
Maladies |
Augmentation |
Sensibilité à l’environnement |
Augmentation |
Illustration 5 ( Hansen, Hérédité chez le chien ; 2001)
Les conséquences négatives de la consanguinité n’apparaissent pas immédiatement ou toutes ensemble. Certaines lignées semblent tolérer un degré de consanguinité plus élevé que d’autres, avant que des effets négatifs ne se fassent sentir.
Même au sein d’une sélection en ligne étroite avec des IK et AVK relativement élevés, des tares génétiques peuvent rester cachées sur de longues périodes. Elles peuvent, par de heureux hasards génétiques, rester confinées et/ou ne concerner que certaines qualités physiques ou psychiques qui sont moins visibles ou sont acceptées tacitement par les éleveurs et les propriétaires. De cette façon même, naît le danger que des conséquences négatives sur l’aspect et le comportement soient, avec le temps, interprétées à tort par les juges et le public comme des caractéristiques naturelles et/ou générale de la race.
Par conséquent, l’éventail de la « philosophie d’éleveur » est étonnamment grand. Les IK- et les AVK- des portées de trois élevages d’Oskas peuvent servir d’exemple.
Répartition des IK- et AVK- d’un élevage pratiquant consanguinité et inceste :
Répartition des IK- et AVK- d’un élevage ne pratiquant pas de consanguinité :
Répartition des IK- et AVK- d’un élevage pratiquant la sélection en ligne (linbreeding):
La consanguinité ne doit pas inéluctablement conduire à la catastrophe, d’autant moins si des accouplements hors consanguinité réalisés à temps, améliorent les IK et AVK. Les seuils de tolérance admis sont un IK: moins de 10 et un AVK: plus de 75. La consanguinité (large ou étroite) signifie toutefois, dans tous les cas, des pertes génétiques irrémédiables et le risque de modifications indésirables et/ou de maladies génétiques.
Kennel Club URCT
Email : royale.cynologique@gmail.com
Site Web : www.urct-dz.com
Tel : 00213 552 023 818/ 00213 550 813 540
Une excellente nouvelle pour notre nation, un véritable honneur pour notre patrimoine du Sahel Saharien, connu sous le nom d’Oska, le chien des Touareg amazighs. Cette race est reconnue à l’échelle mondiale comme étant originaire du Sahel Saharien, où l’Algérie, notre pays apprécié, fait partie. Elle respectera les normes officielles établies par notre Kennel Club URCT, en collaboration avec une fédération canine mondiale, la World Dog Federation, dont nous sommes membre, qui compte plus de 60 pays. À présent, une collaboration étroite entre KCU et WDF va débuter pour promouvoir cette race à travers le monde et la faire figurer dans les expositions à travers le monde. Nous souhaitons transmettre cette belle nouvelle à tous les Algériens et aux Touaregs du Sahel Sahariens, ainsi qu’à tous les passionnés de la cynophile des lévriers.