Le Crypto Cynologie

Un nouveau projet sera lancé au sein de l’International Institute of Professional Cynology, appelé Crypto cynologie. Ce projet se concentrera sur l’étude de l’ensemble de la génétique ADN de l’espèce canine. Le programme sera dirigé par M. Gabriel Djibril Kaci-chaouche, directeur général de l’IIoPC, ainsi que président et fondateur du Kennel Club URCT, expert cynologiste. Il sera également supervisé par M. Ciro Boiano, président et fondateur de la World Dog Federation, expert cynologiste.

Le crypto cynologie sera mise en œuvre dès le début de 2025. Moins de 50 chapitres seront consacrés à la génétique canine dans le programme. Cette possibilité sera accessible à tous les clubs membres et partenaires de la WDF, mais seulement à ceux qui sont capables d’améliorer leurs compétences et bien sûr de les faire développer à leur tour à travers le monde. En donnant quelques détails, on peut affirmer que le programme de crypto cynologie abordera la génétique canine complète.

En ce qui concerne l’empreinte des races, les maladies et les mutations, les mutations liées aux caractéristiques morphologiques, la consanguinité, les gènes de mutation, les accouplements sans risque, la surveillance des maladies émergentes des races, les points vert, rouge, bleu, noir, etc.

Après l’espèce humaine, le chien est l’espèce de mammifère dans laquelle il a été identifié le plus grand nombre de maladies héréditaires. En juin 2015, on dénombrait ainsi plus de 600 maladies héréditaires dans l’espèce canine. Cette situation peut s’expliquer par l’origine même de nos chiens domestiques. En effet, les chiens domestiques actuels sont les descendants de loups domestiqués il y a environ 15 000 ans et les races canines, telles que nous les connaissons, sont le fruit d’intenses efforts de sélection, et de croisements effectués « à façon » par l’homme. De plus, les plus de 400 races canines présentent une diversité morphologique, comportementale et de sensibilité aux maladies génétiques jamais égalée chez les mammifères.

Les premiers chiens, issus de la domestication du loup, ont été sélectionnés par l’homme pour répondre à des critères utilitaires variés : chiens pour la chasse, la garde, le portage, le gardiennage des troupeaux. Par la suite, les pratiques d’élevage telles que l’utilisation d’un nombre réduit de lices et d’étalons champions, la sélection stricte de leurs descendants et l’usage de la consanguinité (utilisée pour fixer rapidement des caractères morphologiques tels que taille, conformation, couleur et texture de pelage) ou comportementaux (aptitude à la garde des troupeaux, à la chasse, au gardiennage) ont abouties à l’homogénéité des individus au sein d’une même race. Cependant, en même temps que les caractères désirés étaient conservés durablement, de façon involontaire, des caractères non détectables à la naissance ont également été fixés. Ainsi, des allèles responsables de maladies héréditaires simples, ou des combinaisons d’allèles non adéquates responsables de maladies héréditaires complexes font désormais partie du patrimoine génétique de chaque race canine.